Sly Johnson

SLY JOHNSON : Chant | ANTHONY JAMBON : Guitare | LAURENT SALZARD : Basse

Enfant de Montrouge dans les Hauts-de-Seine, Sly (né Silvère) Johnson, s’est fait remarquer dès le milieu des années 90 au sein du collectif Saïan Supa Crew. En vérité, il y participait sous le pseudonyme Sly The Mic Buddah et, le temps de trois albums, il a peaufiné ses talents de chanteur, rappeur et beatboxeur. Doué d’un vrai sens du groove ainsi que d’une voix sensuelle et chaude qui lui permet de balayer tous les registres, Sly est également un collaborateur prisé qui a travaillé avec Camille, Rokia Traoré ou Oxmo Puccino. 74, son premier album paru en 2010, dont le titre est une allusion à son année de naissance, allait lui permettre de tourner en France et ailleurs, de participer régulièrement à l’émission musicale Taratata et surtout de s’imposer comme une force tranquille de la musique qu’il affectionne. 55.4, son quatrième opus qu’il défend actuellement sur les planches, a été écrit et enregistré pendant le premier confinement. Il y a mélangé avec goût et maestria l’essentiel de ses influences hip-hop, soul et afro-cubaines, et le disque regorge de beats imparables, de guitares funky, de basses ondulantes sur fond d’accords souvent jazzy. Devant le public, Sly Johnson se présente avec deux musiciens formidables : Anthony Jambon à la guitare et Laurent Salzard à la basse. A trois, aidés de quelques machines (tels ce boucleur qui transforme en rythmes des bruits de bouche) et de pédales d’effet, ils recréent l’univers des albums de Sly Johnson dont la musique s’apprécie aussi en live. Cette soirée en sa compagnie, au rythme d’un hip-hop teinté de soul, promet d’être aussi chaude que sa voix qui séduit désormais les mélomanes, au-delà de leur style de prédilection.

© Alexandre Lacombe