George Benson
Ce géant de la guitare jazz maîtrise aussi la soul et le rock’n’roll. La preuve sur scène où il ne manque pas de passer ses tubes en revue.
Pour beaucoup, il est, tout simplement, le meilleur guitariste de sa génération. Pour d’autres, il incarne ce jazz funky que, depuis plusieurs décennies, entouré de musiciens de son acabit, il maîtrise avec élégance. Certains, enfin, à force de l’entendre la réclamer, ont fini par lui “donner la nuit”, cette période de la journée qu’il a toujours prétendu préférer. Mais évidemment, George Benson n’est pas uniquement une machine à tubes, et la richesse de sa discographie (il a enregistré près d’une cinquantaine de disques depuis le milieu des années 60) le prouve. Né à Pittsburgh, une des capitales américaines du jazz, il en est un fervent disciple puisque ses maîtres à lui sont les plus grands guitaristes de l’histoire du genre : Wes Montgomery, Grant Green ou Kenny Burrell. Mais non content d’avoir assimilé leur technique et mis ces influences au service de son style, Benson a toujours excellé dans l’art de mélanger les genres. Son jazz à lui, instrumental mais aussi vocal, est fortement teinté de soul. Le métissage, l’éclectisme et le groove sont les autres composantes de son œuvre, comme en attestait, dès 1976, son album Breezin’ (qu’il allait placer en tête du Billboard comme s’il s’agissait d’une simple formalité). Dès lors, associé au légendaire producteur Tommy LiPuma, George Benson surfera sur la vague du succès, sans jamais en redescendre. Depuis quelques années, il se plaît à rendre hommage à d’autres musiciens illustres (tel Nat King Cole) et dans son dernier opus, Walking To New Orleans, paru en 2018 et qu’il défend actuellement en tournée, il interprète des standards de Chuck Berry et Fats Domino. Une soirée chaude en perspective.
© Austin Hargrave